Dans le conseil municipal, Nathalie Le Luel découvre la comptabilité publique.
C'est la rentrée scolaire, il est 18 h. Nathalie Le Luel a hâte de rejoindre Gwillyann et Marine ses deux enfants à la maison, dans le lotissement de Saint Péran.
Parent d'élèves à Tréfendel
Sept ans après son installation sur la commune Nathalie accède au conseil municipal. "Je n'y avait pas pensé, précise-t-elle". Elle avait surtout créé des liens avec les parents des enfants scolarisés à Trefendel. "J'y avais pris la responsabilité d'une association qui faisait des cours de musique Tréfasila. Je connaissais peu Maurice Renault mais il avait entendu parler de moi par notre prof de musique."
Elle est donc surprise par sa proposition de figurer sur la liste. "
Cela demandait quand même de la réflexion. C'est un vrai engagement que de prendre des décisions pour les habitants et ça demande de la disponibilité. J'avais qu'une vague idée de ce qu'il fallait faire, participer à un conseil par mois, à des commissions... Rien de très précis. En fait j'étais très loin de savoir à quoi je m'engageais" se souvient-elle.
" On doit veiller aux personnes de la commune qui sont en difficulté. Mais on ne peut pas trop intervenir, notre rôle est plutôt de les informer et de les orienter vers les services sociaux".
Nathalie est attachée à bien expliquer aux habitants les choix budgétaires. " La commission finance a bien avancé sur la communication notamment lors de la présentation du projet d'aménagement du centre bourg. Cette communication a manqué pour un projet d'investissement comme la Gonelle porté par l'équipe précédente. Tous les habitants n'ont pas compris l'intérêt d'un tel investissement qui leur paraissait couteux. Alors qu'aujourd'hui on en voit bien tout son intérêt et son équilibre financier."
Elle s'est aussi impliquée dans la commission appels d'offres. "Maintenant, constate-t-elle amusée, quand dans mon entreprise on répond à un appel d'offre public je vois pourquoi la procédure est si complexe".
Nathalie ne se pose pas encore la question de son renouvellement de mandat. " 6 ans, remarque-t-elle seulement, c'est un long engagement et l'on sent parfois chez les conseillers un peu de fatigue." Bien sûr elle conseillerait à celui ou celle qui a envie de s'engager pour le bien commun de le faire. "C'est bénévole mais en retour on apprend tellement".
Nathalie est une femme active. Elle a toujours travaillé : dix ans comme employée de commerce et dix ans comme chargée de clientèle dans un centre d'appel. En 2010 elle décide de reprendre ses études et obtient un BTS de comptabilité. Depuis elle est assistante de gestion dans une entreprise, à Bruz, à proximité de Rennes. "Le travail on le trouve dans la ceinture de Rennes relève-t-elle. Même si aujourd'hui il commence à y avoir plus de possibilité sur le Pays".
Un lotissement avec de grands terrains
Avec son mari, responsable qualité dans l'industrie, elle s'est installée à Saint Péran en 2007. "Le maire d'alors, Roland Gueblez, avait impulsé la création du lotissement pour que la commune accueille des familles avec de jeunes enfants. "C'est vraiment ce que l'on cherchait, un grand terrain pas cher qui permette de vivre en proximité de la nature mais sans être isolés. Les avantages du lotissement sans les inconvénients.
"Jusque là, poursuit-elle, nous vivions en location à Tréfendel, mais nous préférions nous installer à Saint Péran car le village est plus proche de la forêt et plus accueillant, plus vivant".
Le couple n'a aucune difficulté à s'adapter au mode de vie dans un village rural. "Je suis né dans un village de la commune de Questembert dans le Morbihan et mon mari à Plélo, en Côtes d'Armor. On a eu l'habitude très tôt de prendre le bus scolaire et que nos parents nous véhiculent. Bien sûr à 13 et 11 ans nos enfants se plaignent parfois de ne pas pouvoir rejoindre seuls leurs ami(e)s à Trefendel ou Plélan..."